Afin de célébrer le 26ème Printemps des Poètes, en partenariat avec la Librairie La Page, le concours de poésie ouvert à toute la communauté scolaire, élèves, parents et personnels, a fédéré les plumes autour du thème "Gourmandise". Suite à la délibération du jury, nous sommes fiers d'annoncer les résultats du Concours de poésie du Lycée français Charles de Gaulle pour l'année 2024.
Catégorie adultes: Boris T.
Le festin du vampire
Quand la nuit enveloppe en son grand manteau noir
Les petits et les grands, les vilains et les belles,
Moi je sors de mon antre et d’un battement d’aile,
Je quitte le cercueil du fond de mon manoir.
Chauve-souris ou loup, vous connaissez l’histoire :
Au jeu de dévorer, j’assure que j’excelle,
Les reins, le cœur, le foie, et même la cervelle.
Rien ne sert de courir à qui peut m’entrevoir.
Mais parfois je me lasse et j’observe de loin
Sous le pâle reflet d’un rayon opalin
Deux amants enlacés sous le chêne bien vif.
Je médite, je pense, je rêve et rougis,
Quel est le goût du sang que l’amour a nourri ?
Oh ! délicieux tourments de Tantale et Sisyphe !
Catégorie lycéens: Eduardo P. (T_02)
Un Jeune Torturé
Sous mon nez, le divin nectar de tentation,
La pomme qui condamne, les poires de Tantale,
Beauté qui cause le Syndrome de Stendhal ;
Amère gourmandise, hideur sans compassion.
Débordé d’infâmes mets, d’impie ambroisie,
D’onctueux vin chaud, de déliquescent Cantal,
Tandis que ma faim cristallisait dans le Mal,
Ma frénésie crût et mon visage pâlit,
Pris d’un élan d’ardeur, je condamnai les cieux :
« Qu’on me libère de cette mort éternelle ! »,
Je languissais devant cette Cène, furieux.
Lors de ce jour fatal, consommé par la rage,
Je cherchais la satiété perpétuelle,
Dans un appétit infini, un jeûne sauvage.
Catégorie collégiens 4e 3e : Yassine B. (3_05)
L’analyse
Parmi les aliments, on a des choix variés
Il y a tant d’options, que mettre dans la bouche ?
On peut croire qu’un plat est merveilleux ou louche
Et selon nos souhaits, le haïr ou l’aimer
La manière dont on fait le choix est influencé
Par de nombreux éléments qui rendent la démarche
Parfois, très complexe toujours sans qu’on le sache,
Comme la nostalgie ou la publicité.
Pendant ce processus faut-il pallier l’abus ?
Vous y êtes cloués par votre cerveau confus
Qui aborde fastidieusement ce sujet.
Après avoir fait cette grande réflexion,
Il sélectionnera peut être le rejet.
Et opérera mieux avec modération.
Catégorie collégiens 6e 5e: Leo B. (6_03)
Gourmandise
Après un repas, de longues heures sont passées.
Les plats de viandes immenses réduits à des os déchiquetés.
Les salades digérées et coupées en morceaux minuscules.
Une beauté éphémère dont les traces sont des gouttes de sauce vieillie par le temps.
Comme une nature morte dépeinte sur une toile infinie qu’est le repu.
Mais vient le dessert, oublié des mémoires chaque soir, suivis d’éternels combats entre la faim et la
conscience. Mais les pralines colorées sont trop fortes et une seule bouchée annonce la satisfaction des
papilles dans un arc-en-ciel lumineux.
Tout votre corps se détend en oubliant la réalité, vos yeux scintillent d’une jeunesse retrouvée.
Le temps passe et à la fin de la pâtisserie pointe de l'étonnement et l’insatisfaction de la vie.
Mais cet instant est fait pour être retrouvé le lendemain après une longue nuit de douleurs et de
crampes à l’estomac.
Enfin, le Premier Prix des Lauréats a été attribué à Eduardo P. (T02) pour son poème "Un Jeune Torturé".
Afin de célébrer le 26ème Printemps des Poètes, en partenariat avec la Librairie La Page, le concours de poésie ouvert à toute la communauté scolaire, élèves, parents et personnels, a fédéré les plumes autour du thème "Gourmandise". Suite à la délibération du jury, nous sommes fiers d'annoncer les résultats du Concours de poésie du Lycée français Charles de Gaulle pour l'année 2024.
Catégorie adultes: Boris T.
Le festin du vampire
Quand la nuit enveloppe en son grand manteau noir
Les petits et les grands, les vilains et les belles,
Moi je sors de mon antre et d’un battement d’aile,
Je quitte le cercueil du fond de mon manoir.
Chauve-souris ou loup, vous connaissez l’histoire :
Au jeu de dévorer, j’assure que j’excelle,
Les reins, le cœur, le foie, et même la cervelle.
Rien ne sert de courir à qui peut m’entrevoir.
Mais parfois je me lasse et j’observe de loin
Sous le pâle reflet d’un rayon opalin
Deux amants enlacés sous le chêne bien vif.
Je médite, je pense, je rêve et rougis,
Quel est le goût du sang que l’amour a nourri ?
Oh ! délicieux tourments de Tantale et Sisyphe !
Catégorie lycéens: Eduardo P. (T_02)
Un Jeune Torturé
Sous mon nez, le divin nectar de tentation,
La pomme qui condamne, les poires de Tantale,
Beauté qui cause le Syndrome de Stendhal ;
Amère gourmandise, hideur sans compassion.
Débordé d’infâmes mets, d’impie ambroisie,
D’onctueux vin chaud, de déliquescent Cantal,
Tandis que ma faim cristallisait dans le Mal,
Ma frénésie crût et mon visage pâlit,
Pris d’un élan d’ardeur, je condamnai les cieux :
« Qu’on me libère de cette mort éternelle ! »,
Je languissais devant cette Cène, furieux.
Lors de ce jour fatal, consommé par la rage,
Je cherchais la satiété perpétuelle,
Dans un appétit infini, un jeûne sauvage.
Catégorie collégiens 4e 3e : Yassine B. (3_05)
L’analyse
Parmi les aliments, on a des choix variés
Il y a tant d’options, que mettre dans la bouche ?
On peut croire qu’un plat est merveilleux ou louche
Et selon nos souhaits, le haïr ou l’aimer
La manière dont on fait le choix est influencé
Par de nombreux éléments qui rendent la démarche
Parfois, très complexe toujours sans qu’on le sache,
Comme la nostalgie ou la publicité.
Pendant ce processus faut-il pallier l’abus ?
Vous y êtes cloués par votre cerveau confus
Qui aborde fastidieusement ce sujet.
Après avoir fait cette grande réflexion,
Il sélectionnera peut être le rejet.
Et opérera mieux avec modération.
Catégorie collégiens 6e 5e: Leo B. (6_03)
Gourmandise
Après un repas, de longues heures sont passées.
Les plats de viandes immenses réduits à des os déchiquetés.
Les salades digérées et coupées en morceaux minuscules.
Une beauté éphémère dont les traces sont des gouttes de sauce vieillie par le temps.
Comme une nature morte dépeinte sur une toile infinie qu’est le repu.
Mais vient le dessert, oublié des mémoires chaque soir, suivis d’éternels combats entre la faim et la
conscience. Mais les pralines colorées sont trop fortes et une seule bouchée annonce la satisfaction des
papilles dans un arc-en-ciel lumineux.
Tout votre corps se détend en oubliant la réalité, vos yeux scintillent d’une jeunesse retrouvée.
Le temps passe et à la fin de la pâtisserie pointe de l'étonnement et l’insatisfaction de la vie.
Mais cet instant est fait pour être retrouvé le lendemain après une longue nuit de douleurs et de
crampes à l’estomac.
Enfin, le Premier Prix des Lauréats a été attribué à Eduardo P. (T02) pour son poème "Un Jeune Torturé".