[Les élèves de Terminale Spécialité SVT de Mme Peterschmitt et de M. Vanhoutte ont participé à une simulation de la COP26. Violet D., qui avait le rôle de journaliste lors de la séance, en fait le compte-rendu détaillé]
Les pays du monde entier se sont regroupés pour faire face au réchauffement climatique pendant cette 26e Conférence des Partis. Les élèves, devenant délégués de pays, sont répartis en plusieurs groupes et lobbies: les pays développés avec l’Europe et les États-Unis, les pays en développement A avec la Chine et des ressources reconnues, les pays en développement B les plus en difficulté, le lobby des énergies fossiles et le lobby de l'environnement. Chacun s’observe autour de cette table, les regards s’affrontent et des stratégies sont dégagées. Deux tours auront lieu pour permettre la discussion entre les parties puis une mise en commun des décisions prises a lieu. L’utilisation du logiciel C-Roads, utilisé non seulement pour cette simulation mais aussi pour la COP 26, permettra de déterminer si les mesures prises sont suffisantes pour respecter les deux degrés des accords de Paris.
Le premier tour va débuter. Quelles décisions prendre? Chaque représentant doit décider de l'année d'arrêt de croissance des émissions anthropiques, de l'année de commencement des réductions de ces émissions et de son taux, le pourcentage d'arrêt de déforestation, celui de boisement et la contribution au fond commun pour financer cette lutte. Chaque décision, chaque participation détermine notre avenir et celui des générations à venir. Le niveau de l’eau augmente prêt à engloutir des villes et des pays entiers. La ressource d’eau s'appauvrit avec l’augmentation de la température globale. Le nombre de réfugiés climatiques ne cesse d’augmenter. Les tensions politiques deviennent plus pesantes. Ce phénomène dont nous sommes la cause mène a des conséquences irréversibles dont certaines nous sont toujours inconnues. Nous ne pouvons plus éviter ce désastre, nous pouvons seulement opter pour la meilleure des pires situations. Au-delà d’une augmentation de deux degrés Celsius, la Terre est considérée comme non viable pour nous, êtres humains. Et d’ailleurs nous avons déjà gaspillé un degré. Il faut agir maintenant impérativement.
Au premier tour, les pays développés proposent des mesures timides ayant peur d’une forte diminution économique. Une certaine réticence est démontrée avec un pic d'émissions proposé en 2035, une réduction à partir de 2045 d’1% chaque année. L'arrêt de déforestation est plus élevé à 30% et le boisement à 40%. Une contribution de seulement 15 milliards est envisagée dans le fond.
Les pays en développement A, avec la Chine culpabilisante, défend des mesures d’urgence: le pic d'émissions atteint en 2029, la réduction de 2% commençant en 2030, l'arrêt de déforestation élevée à 70% et le boisement à 40%. La contribution dans le fond est de 85 milliards à condition que les pays développés investissent 100 milliards. Cette démonstration de vigueur dans les mesures illustre l’urgence de la situation.
Les pays en développement démontrent aussi leur volonté d’agir par leurs actions malgré la faiblesse de leurs moyens: le pic d'émissions atteint en 2030, une réduction faible mais significative de 0,5% à partir de 2035, l'arrêt de déforestation à 30% et le boisement à 35%. Les délégués veulent bien augmenter leurs efforts si de l’aide financière est donnée par les autres pays. La contribution au fond s'élève à 3 milliards par an si les autres participants investissent au total 125 milliards par an.
Nous sommes bien au-delà des 2℃ prévus avec 3℃.
Lors du deuxième débat les tensions augmentent: les pays en développement considèrent les mesures des pays développés et l’argent financé dans le fond insuffisants. Les lobbys d’une part et d’autre essaient de convaincre les différents acteurs. Le deuxième tour débute. Un rebondissement est noté lors de l'alliance entre les deux lobbys défendant des valeurs différentes: le lobby d'énergie fossile a contribué une somme importante de 150 milliards pour arrêter la déforestation et aider les pays les plus fragiles. En retour, l'arrêt d'émissions anthropiques devrait être réservé pour une date plus lointaine, la pollution continue.
Cette fois-ci, les pays développés réalisent leur pouvoir d’influence et la primordialité de l’enjeu. La réduction des émissions anthropiques est décidée pour 2031 avec un taux de réduction de 4,5%. L'arrêt de déforestation est de 65% par an et le boisement à 44%. La somme donnée au fond est au moins cinq fois supérieure à la somme initiale, à 80 milliards par an.
Les pays développés A, encouragés par ces mesures prises, diminuent la date d'arrêt des émissions à 2025 et la date prise pour le début de la diminution des émissions à 2029. L’effort de boisement est augmenté à 60% et les fonds sont élevés à 80 milliards en échange de 70 milliards investis par les autres acteurs.
Les pays développés B contribuent à l'effort: le pic étant pour 2030 et la réduction des émissions commençant en 2037.
Malgré les nouveaux efforts, le logiciel indique une augmentation de 2,2°C et une forte augmentation du niveau de la mer.
À travers cette simulation organisée par la professeure de la spécialité de Sciences de la Vie et de la Terre Mme Peterschmitt, les élèves ont réalisé la difficulté de la réalisation d’un accord commun sur les mesures prises: chaque pays veille avant tout à ses propres intérêts. De plus, les résultats sont peu rassurants révélant que les objectifs des 2°C des accords de Paris ne peut être atteint malgré des mesures optimistes. L’ambition économique écrase l'intérêt collectif de sauver notre planète, notre futur. D’autres voulant aider se sentent impuissant face à ce Frankenstein de réchauffement climatique que l'humanité a créé. Or il faut se rappeler que tout effort, peu importe sa taille, peut aider. Il faut manifester, se renseigner, agir comme un consommateur responsable, aider sa communauté. Et pour ceux qui ne se sentent pas concernés rappelez-vous que le réchauffement climatique touche tout le monde. La situation économique, la puissance, les connections, le style de vie ne sauvent personne des désastres à venir.
Violet D.• Terminale 5
Journaliste à la COP26 du LFCG
Écoutez les retours audio des élèves :
[Les élèves de Terminale Spécialité SVT de Mme Peterschmitt et de M. Vanhoutte ont participé à une simulation de la COP26. Violet D., qui avait le rôle de journaliste lors de la séance, en fait le compte-rendu détaillé]
Les pays du monde entier se sont regroupés pour faire face au réchauffement climatique pendant cette 26e Conférence des Partis. Les élèves, devenant délégués de pays, sont répartis en plusieurs groupes et lobbies: les pays développés avec l’Europe et les États-Unis, les pays en développement A avec la Chine et des ressources reconnues, les pays en développement B les plus en difficulté, le lobby des énergies fossiles et le lobby de l'environnement. Chacun s’observe autour de cette table, les regards s’affrontent et des stratégies sont dégagées. Deux tours auront lieu pour permettre la discussion entre les parties puis une mise en commun des décisions prises a lieu. L’utilisation du logiciel C-Roads, utilisé non seulement pour cette simulation mais aussi pour la COP 26, permettra de déterminer si les mesures prises sont suffisantes pour respecter les deux degrés des accords de Paris.
Le premier tour va débuter. Quelles décisions prendre? Chaque représentant doit décider de l'année d'arrêt de croissance des émissions anthropiques, de l'année de commencement des réductions de ces émissions et de son taux, le pourcentage d'arrêt de déforestation, celui de boisement et la contribution au fond commun pour financer cette lutte. Chaque décision, chaque participation détermine notre avenir et celui des générations à venir. Le niveau de l’eau augmente prêt à engloutir des villes et des pays entiers. La ressource d’eau s'appauvrit avec l’augmentation de la température globale. Le nombre de réfugiés climatiques ne cesse d’augmenter. Les tensions politiques deviennent plus pesantes. Ce phénomène dont nous sommes la cause mène a des conséquences irréversibles dont certaines nous sont toujours inconnues. Nous ne pouvons plus éviter ce désastre, nous pouvons seulement opter pour la meilleure des pires situations. Au-delà d’une augmentation de deux degrés Celsius, la Terre est considérée comme non viable pour nous, êtres humains. Et d’ailleurs nous avons déjà gaspillé un degré. Il faut agir maintenant impérativement.
Au premier tour, les pays développés proposent des mesures timides ayant peur d’une forte diminution économique. Une certaine réticence est démontrée avec un pic d'émissions proposé en 2035, une réduction à partir de 2045 d’1% chaque année. L'arrêt de déforestation est plus élevé à 30% et le boisement à 40%. Une contribution de seulement 15 milliards est envisagée dans le fond.
Les pays en développement A, avec la Chine culpabilisante, défend des mesures d’urgence: le pic d'émissions atteint en 2029, la réduction de 2% commençant en 2030, l'arrêt de déforestation élevée à 70% et le boisement à 40%. La contribution dans le fond est de 85 milliards à condition que les pays développés investissent 100 milliards. Cette démonstration de vigueur dans les mesures illustre l’urgence de la situation.
Les pays en développement démontrent aussi leur volonté d’agir par leurs actions malgré la faiblesse de leurs moyens: le pic d'émissions atteint en 2030, une réduction faible mais significative de 0,5% à partir de 2035, l'arrêt de déforestation à 30% et le boisement à 35%. Les délégués veulent bien augmenter leurs efforts si de l’aide financière est donnée par les autres pays. La contribution au fond s'élève à 3 milliards par an si les autres participants investissent au total 125 milliards par an.
Nous sommes bien au-delà des 2℃ prévus avec 3℃.
Lors du deuxième débat les tensions augmentent: les pays en développement considèrent les mesures des pays développés et l’argent financé dans le fond insuffisants. Les lobbys d’une part et d’autre essaient de convaincre les différents acteurs. Le deuxième tour débute. Un rebondissement est noté lors de l'alliance entre les deux lobbys défendant des valeurs différentes: le lobby d'énergie fossile a contribué une somme importante de 150 milliards pour arrêter la déforestation et aider les pays les plus fragiles. En retour, l'arrêt d'émissions anthropiques devrait être réservé pour une date plus lointaine, la pollution continue.
Cette fois-ci, les pays développés réalisent leur pouvoir d’influence et la primordialité de l’enjeu. La réduction des émissions anthropiques est décidée pour 2031 avec un taux de réduction de 4,5%. L'arrêt de déforestation est de 65% par an et le boisement à 44%. La somme donnée au fond est au moins cinq fois supérieure à la somme initiale, à 80 milliards par an.
Les pays développés A, encouragés par ces mesures prises, diminuent la date d'arrêt des émissions à 2025 et la date prise pour le début de la diminution des émissions à 2029. L’effort de boisement est augmenté à 60% et les fonds sont élevés à 80 milliards en échange de 70 milliards investis par les autres acteurs.
Les pays développés B contribuent à l'effort: le pic étant pour 2030 et la réduction des émissions commençant en 2037.
Malgré les nouveaux efforts, le logiciel indique une augmentation de 2,2°C et une forte augmentation du niveau de la mer.
À travers cette simulation organisée par la professeure de la spécialité de Sciences de la Vie et de la Terre Mme Peterschmitt, les élèves ont réalisé la difficulté de la réalisation d’un accord commun sur les mesures prises: chaque pays veille avant tout à ses propres intérêts. De plus, les résultats sont peu rassurants révélant que les objectifs des 2°C des accords de Paris ne peut être atteint malgré des mesures optimistes. L’ambition économique écrase l'intérêt collectif de sauver notre planète, notre futur. D’autres voulant aider se sentent impuissant face à ce Frankenstein de réchauffement climatique que l'humanité a créé. Or il faut se rappeler que tout effort, peu importe sa taille, peut aider. Il faut manifester, se renseigner, agir comme un consommateur responsable, aider sa communauté. Et pour ceux qui ne se sentent pas concernés rappelez-vous que le réchauffement climatique touche tout le monde. La situation économique, la puissance, les connections, le style de vie ne sauvent personne des désastres à venir.
Violet D.• Terminale 5
Journaliste à la COP26 du LFCG
Écoutez les retours audio des élèves :