Aujourd’hui s’est tenue la cérémonie de remise du 4e Prix de Gaulle, le prix littéraire organisé pour les classes de seconde. Cette année, la sélection comprenait S'adapter de Clara Dupont-Monod, Les enfants sont rois de Delphine de Vigan et La porte du voyage sans retour de David Diop.
Le jury, composé des élèves et enseignant(e)s de français des huit classes de seconde, des enseignantes documentalistes du CDI, et de la directrice de la Librairie La Page, a décerné ce jour le Prix de Gaulle au roman de Delphine de Vigan qui était venue au Lycée pour rencontrer les élèves. L’autrice leur a adressé de touchants remerciements lorsqu’elle a su que Les enfants sont rois avait remporté le prix.
Delphine de Vigan, née le 1er Mars 1966 à Boulogne-Billancourt en France, est une autrice, scénariste et réalisatrice française. Auteure de 10 romans, elle a remporté plusieurs prix littéraires, dont le prix Renaudot avec son roman D’après une histoire vraie, ainsi que le prix Goncourt des lycéens, en 2015. Elle écrit son premier roman, à caractère autobiographique, en 2001, intitulé Jours sans faim.
Les lycéens du Lycée Français Charles de Gaulle de Londres votent parmi 3 romans pour choisir celui qui obtiendra le prix de Gaulle 2022. Parmi ces romans se trouve Les enfants sont rois, écrit par Delphine de Vigan. C’est dans ce contexte qu’a eu lieu l’interview de Delphine de Vigan le matin du vendredi 6 mai au Lycée Français Charles de Gaulle de Londres.
La première question posée par un élève a été la suivante : « Quelle a été votre source d’inspiration pour écrire Les enfants sont rois ? », à laquelle Delphine de Vigan a répondu en expliquant qu’elle avait eu l’idée d’écrire ce roman en regardant par hasard un reportage sur les enfants influenceurs. L’auteure affirme également qu'elle « s'inspire d’images qui la heurtent » pour écrire ses romans dans la plupart des cas. Malgré le fait que son roman soit centré sur la place qu’occupent les réseaux sociaux dans la société, Delphine de Vigan admet qu’elle ne cherchait pas à formuler une critique des réseaux sociaux, mais plutôt à parler d’un sujet qui touche la nouvelle génération et qui est très peu inscrit dans la littérature actuelle.
Les élèves lui ont ensuite demandé si le kidnapping de Kimmy était l’idée directrice de l’histoire. Delphine de Vigan a expliqué qu’il s’agissait d’une des premières idées qui lui était venue à l’esprit, et que cet événement lui permettait de transformer un documentaire sur les réseaux sociaux en enquête policière. Elle s’est d’ailleurs « amusée à décrire les vidéos du point de vue de Clara », son personnage préféré (« personnage de Candide ») et a expliqué la difficulté d’écrire ce roman car il fallait décrire un univers que beaucoup de personnes ne connaissaient pas.
Un autre élève a alors demandé à Delphine de Vigan quels étaient ses auteurs préférés. Cette dernière a déclaré ne pas avoir d’auteurs préférés car l’écriture de plusieurs écrivains lui plaît : Richard Powers, Maupassant, Annie Ernaux, ...
Elle a par la suite décrit sa journée type de travail, qui consiste à faire majoritairement des recherches notamment dans la presse, et à se documenter pour trouver de nouvelles idées. Une fois l’idée trouvée, elle explique avoir des « journées très disciplinées » avec un programme généralement assez chargé (écriture et administratif, scénario de cinéma, etc.). Elle base en général ses personnages sur des personnes réelles. C’est le cas de son premier roman Jours sans faim qui était pour elle une façon de raconter sa guérison de l’anorexie et son histoire. Elle caractérise donc ce roman d’autobiographie, tout comme Rien ne s’oppose à la nuit, un roman sur sa mère, qu’elle déclare avoir eu du mal à écrire, car il constituait pour elle une « quête de vérité ».
« Pourquoi avez-vous décidé d’être écrivaine ? » a demandé un élève. Delphine de Vigan a répondu en disant qu’elle ne l’avait pas décidé. Sa passion pour l’écriture aurait commencé par l’écriture d’un journal intime jusqu’à ses 29 ans, qui n’était pas destiné à la publication. Elle a d’ailleurs écrit un premier roman, qui n’a jamais été publié, en même temps que son travail. L’auteure nous a fait part de sa sensibilité et de sa timidité, en affirmant: « Jamais je n’aurais imaginé parler devant 3 classes de seconde. »
À la fin de l’interview, Delphine de Vigan a déclaré ne jamais avoir abandonné l’écriture d’un livre, suite à la question d’un élève, car cela demandait beaucoup de temps de préparation. La sélection de son roman pour le prix de Gaulle lui a fait éprouver beaucoup de joie, ainsi qu’une intense « curiosité » car elle se demande comment les jeunes perçoivent son roman.
Aujourd’hui s’est tenue la cérémonie de remise du 4e Prix de Gaulle, le prix littéraire organisé pour les classes de seconde. Cette année, la sélection comprenait S'adapter de Clara Dupont-Monod, Les enfants sont rois de Delphine de Vigan et La porte du voyage sans retour de David Diop.
Le jury, composé des élèves et enseignant(e)s de français des huit classes de seconde, des enseignantes documentalistes du CDI, et de la directrice de la Librairie La Page, a décerné ce jour le Prix de Gaulle au roman de Delphine de Vigan qui était venue au Lycée pour rencontrer les élèves. L’autrice leur a adressé de touchants remerciements lorsqu’elle a su que Les enfants sont rois avait remporté le prix.
Delphine de Vigan, née le 1er Mars 1966 à Boulogne-Billancourt en France, est une autrice, scénariste et réalisatrice française. Auteure de 10 romans, elle a remporté plusieurs prix littéraires, dont le prix Renaudot avec son roman D’après une histoire vraie, ainsi que le prix Goncourt des lycéens, en 2015. Elle écrit son premier roman, à caractère autobiographique, en 2001, intitulé Jours sans faim.
Les lycéens du Lycée Français Charles de Gaulle de Londres votent parmi 3 romans pour choisir celui qui obtiendra le prix de Gaulle 2022. Parmi ces romans se trouve Les enfants sont rois, écrit par Delphine de Vigan. C’est dans ce contexte qu’a eu lieu l’interview de Delphine de Vigan le matin du vendredi 6 mai au Lycée Français Charles de Gaulle de Londres.
La première question posée par un élève a été la suivante : « Quelle a été votre source d’inspiration pour écrire Les enfants sont rois ? », à laquelle Delphine de Vigan a répondu en expliquant qu’elle avait eu l’idée d’écrire ce roman en regardant par hasard un reportage sur les enfants influenceurs. L’auteure affirme également qu'elle « s'inspire d’images qui la heurtent » pour écrire ses romans dans la plupart des cas. Malgré le fait que son roman soit centré sur la place qu’occupent les réseaux sociaux dans la société, Delphine de Vigan admet qu’elle ne cherchait pas à formuler une critique des réseaux sociaux, mais plutôt à parler d’un sujet qui touche la nouvelle génération et qui est très peu inscrit dans la littérature actuelle.
Les élèves lui ont ensuite demandé si le kidnapping de Kimmy était l’idée directrice de l’histoire. Delphine de Vigan a expliqué qu’il s’agissait d’une des premières idées qui lui était venue à l’esprit, et que cet événement lui permettait de transformer un documentaire sur les réseaux sociaux en enquête policière. Elle s’est d’ailleurs « amusée à décrire les vidéos du point de vue de Clara », son personnage préféré (« personnage de Candide ») et a expliqué la difficulté d’écrire ce roman car il fallait décrire un univers que beaucoup de personnes ne connaissaient pas.
Un autre élève a alors demandé à Delphine de Vigan quels étaient ses auteurs préférés. Cette dernière a déclaré ne pas avoir d’auteurs préférés car l’écriture de plusieurs écrivains lui plaît : Richard Powers, Maupassant, Annie Ernaux, ...
Elle a par la suite décrit sa journée type de travail, qui consiste à faire majoritairement des recherches notamment dans la presse, et à se documenter pour trouver de nouvelles idées. Une fois l’idée trouvée, elle explique avoir des « journées très disciplinées » avec un programme généralement assez chargé (écriture et administratif, scénario de cinéma, etc.). Elle base en général ses personnages sur des personnes réelles. C’est le cas de son premier roman Jours sans faim qui était pour elle une façon de raconter sa guérison de l’anorexie et son histoire. Elle caractérise donc ce roman d’autobiographie, tout comme Rien ne s’oppose à la nuit, un roman sur sa mère, qu’elle déclare avoir eu du mal à écrire, car il constituait pour elle une « quête de vérité ».
« Pourquoi avez-vous décidé d’être écrivaine ? » a demandé un élève. Delphine de Vigan a répondu en disant qu’elle ne l’avait pas décidé. Sa passion pour l’écriture aurait commencé par l’écriture d’un journal intime jusqu’à ses 29 ans, qui n’était pas destiné à la publication. Elle a d’ailleurs écrit un premier roman, qui n’a jamais été publié, en même temps que son travail. L’auteure nous a fait part de sa sensibilité et de sa timidité, en affirmant: « Jamais je n’aurais imaginé parler devant 3 classes de seconde. »
À la fin de l’interview, Delphine de Vigan a déclaré ne jamais avoir abandonné l’écriture d’un livre, suite à la question d’un élève, car cela demandait beaucoup de temps de préparation. La sélection de son roman pour le prix de Gaulle lui a fait éprouver beaucoup de joie, ainsi qu’une intense « curiosité » car elle se demande comment les jeunes perçoivent son roman.