Les élèves de 3ème6 de Mme Adol, enseignante de lettres, ont travaillé sur le thème des Fake News et erencontré Dorothée Lépine, journaliste, et Antonin Atger, auteur, lors de deux interventions interactives.
Nous avons assisté à une conférence sur le thème des fake news et le fonctionnement du cerveau organisée par le lycée français. Dans un premier temps, je vais définir ce qu’est une fake news. Ensuite, j’expliquerai comment les fakes news se diffusent. Dans un second temps, j’expliquerai comment le cerveau fonctionne et pour quelle raison, nous pouvons croire à des fake news.
Une fake news est une fausse information qui utilise les émotions (peur, danger, haine…) de sorte qu’elle marque l'esprit du lecteur au point qu’il la diffuse à son entourage. Une façon pour l’auteur de colporter une fausse information c’est de tronquer l’information, c’est à dire ne pas préciser délibérément une partie de l’information pour donner le sentiment que l’information pour donner le sentiment que l’information véhiculée pourrait être juste et renforcer l'émotion qu’elle véhicule. A titre d’illustration, durant la pandémie, les auteurs de fake news prétendaient que le vaccin véhiculait d’autres formes de maladies.
Le plus souvent les informations sont propagées sur les réseaux sociaux ce qui en augmente très rapidement la diffusion. L’auteur comme le lecteur réorganise la vérité, s’auto convainc et ne vérifie pas ses sources. Plus il y a de personnes qui transmettent l' information, plus celle-ci semble juste et moins les lecteurs ne s’interrogent sur sa réalité. Une fake news peut ainsi être extrêmement dangereuse et manipuler de nombreuses personnes.
Nous avons appris plusieurs choses sur le cerveau et son fonctionnement : Le cerveau choisit les informations qu’il considère être importantes de sorte à limiter le nombre d’informations qu’il traite. Voici un exemple : Vous êtes à un concert, il y a une foule immense, vous n’entendez qu’un brouhaha. Pourtant lorsque quelqu’un crie votre nom vous l’entendez. Le cerveau sait que c’est une information importante. Par ailleurs, le cerveau ne réfléchit pas à chaque fois quand il pense avoir compris : lorsqu'il y a une vidéo de chanson avec des paroles en sous-titre, nous interprétons immédiatement les sous titres comme étant les paroles de la chanson sans vérifier si tel est le cas. C’est pourquoi le cerveau peut s’auto-convaincre d’informations fausses. En outre, l'être humain n’aime pas être différent de sorte que si de nombreuses personnes pensent une même chose, cela influence son entourage. Une expérience a prouvé ce mécanisme : une dame monte dans son ascenseur. Dans l’ascenseur se trouvent deux hommes dos à la porte. La dame décide de tourner le dos à la porte même si cela semble irréfléchi.
En conclusion, les fake news sont extrêmement dangereuses et il convient de chercher régulièrement à vérifier les sources des informations que l’on lit notamment sur les réseaux sociaux.
Le 3 mai 2022, la journaliste Dorothée Lépine a visité le Lycée Francais Charles de Gaulle pour parler de son parcours aux élèves de la 3ème6 de Mme Adol en tant que journaliste, ainsi que de la transformation de sa profession par les fake news.
Son parcours a commencé par des études d'économie suivies d’une école de journalisme, elle a ensuite fait son entrée sur la scène professionnelle en travaillant par radio sur France Inter et France Info. Puis en 1989 elle a assisté au lancement de la chaîne i-Télévision devenue C-News aujourd’hui et a commencé à effectuer des reportages pour des sociétés de production comme France 3 en moyen format (10 à 20 min). Elle a continué sur LCI en encadrement en devenant cheffe d'édition puis rédactrice en cheffe adjointe. Elle s’est finalement lancée dans le freelance, proposant ses synapses à une chaîne de production pour produire en long format (1h). Une anecdote intéressante qu’elle nous a racontée parle d’une de ses expériences sur le terrain où elle est allée interviewer un français en captivité des autorités malaisiennes. Elle a utilisé une caméra cachée pour pouvoir le filmer. Elle publie des livres en parallèle de son travail de journaliste. Ses dernières réalisations comptent un documentaire sur les enfants de Daech, un livre: L’impossible traque présentant une enquête sur le terrorisme et un second livre : Les oubliées de l’Histoire racontant l’histoire des femmes derrière les grands hommes.
Les questions les plus intéressantes que nous lui avons posées :
Partez-vous à l’étranger ?
Oui, souvent car il est essentiel de rencontrer les acteurs clés pour acquérir l’information.
Comment gardez-vous votre crédibilité quand vous citez des sources anonymes ?
Le plus important quand on cite des sources anonymes est d'être sûr de ce qu'elles disent, il faut donc croiser ses sources et vérifier qu’elles n’auraient aucune raison de mentir.
Êtes vous déjà partie dans un pays en guerre ?
Non, ceci est un type de journalisme très spécifique qui exige des compétences spécifiques. En plus de ceci j’ai quatre enfants.
Comment lutter contre les Fake news ?
Pour lutter contre les fake news, il faut prendre de l'initiative et les vérifier nous même.
Heureusement, de nombreux journaux ont créé des sites exprès pour nous aider (Le Monde par exemple a créé decodex).
Comment les Fake news sont-elles créées et comment se propagent-elles ?
Avec chaque partage d’une vraie nouvelle des petites modifications sont faites et peu à peu la répétition de ce processus aboutit à une Fake news. Une fois créée, celle-ci se propage beaucoup plus vite à cause de son contenu surprenant (6 fois plus en moyenne).
Que faut-il pour être journaliste ?
A mon avis, il y a deux qualités importantes pour devenir journaliste: il faut être curieux et avoir envie d’apprendre.
Nous en avons tiré plusieurs leçons importantes, tout d’abord pour lutter contre les fake news elle nous a expliqué qu’il faut aller sur place. Pour être un bon journaliste, il faut être curieux et avoir constamment envie de découvrir de nouvelles choses. Il faut ensuite aussi être sûr de soi-même et vérifier toutes ses sources. Pour les reportages il faut créer des liens de confiance avec les personnes qui témoignent et il faut créer le sujet rapidement afin de le faire passer à l’antenne. Malheureusement, de nos jours tout le monde peut se prétendre journaliste, en conséquence nous devons vérifier les images et les sources grâce à des détecteurs fake news. Les fausses informations circulent 6 fois plus vite qu’une vraie information, quand une information sort, il faut trouver des sources rapidement, il ne faut pas tomber dans le côté émotionnel. Pour nous aider à décoder la vérité, les journaux ont des équipes de journalistes pour vérifier les informations.
Cette conférence était très intéressante parce que nous pouvions l’interroger sur tous les aspects de son métier, de plus elle était très ouverte il était évident qu’elle avait beaucoup d'expérience.
Les élèves de 3ème6 de Mme Adol, enseignante de lettres, ont travaillé sur le thème des Fake News et erencontré Dorothée Lépine, journaliste, et Antonin Atger, auteur, lors de deux interventions interactives.
Nous avons assisté à une conférence sur le thème des fake news et le fonctionnement du cerveau organisée par le lycée français. Dans un premier temps, je vais définir ce qu’est une fake news. Ensuite, j’expliquerai comment les fakes news se diffusent. Dans un second temps, j’expliquerai comment le cerveau fonctionne et pour quelle raison, nous pouvons croire à des fake news.
Une fake news est une fausse information qui utilise les émotions (peur, danger, haine…) de sorte qu’elle marque l'esprit du lecteur au point qu’il la diffuse à son entourage. Une façon pour l’auteur de colporter une fausse information c’est de tronquer l’information, c’est à dire ne pas préciser délibérément une partie de l’information pour donner le sentiment que l’information pour donner le sentiment que l’information véhiculée pourrait être juste et renforcer l'émotion qu’elle véhicule. A titre d’illustration, durant la pandémie, les auteurs de fake news prétendaient que le vaccin véhiculait d’autres formes de maladies.
Le plus souvent les informations sont propagées sur les réseaux sociaux ce qui en augmente très rapidement la diffusion. L’auteur comme le lecteur réorganise la vérité, s’auto convainc et ne vérifie pas ses sources. Plus il y a de personnes qui transmettent l' information, plus celle-ci semble juste et moins les lecteurs ne s’interrogent sur sa réalité. Une fake news peut ainsi être extrêmement dangereuse et manipuler de nombreuses personnes.
Nous avons appris plusieurs choses sur le cerveau et son fonctionnement : Le cerveau choisit les informations qu’il considère être importantes de sorte à limiter le nombre d’informations qu’il traite. Voici un exemple : Vous êtes à un concert, il y a une foule immense, vous n’entendez qu’un brouhaha. Pourtant lorsque quelqu’un crie votre nom vous l’entendez. Le cerveau sait que c’est une information importante. Par ailleurs, le cerveau ne réfléchit pas à chaque fois quand il pense avoir compris : lorsqu'il y a une vidéo de chanson avec des paroles en sous-titre, nous interprétons immédiatement les sous titres comme étant les paroles de la chanson sans vérifier si tel est le cas. C’est pourquoi le cerveau peut s’auto-convaincre d’informations fausses. En outre, l'être humain n’aime pas être différent de sorte que si de nombreuses personnes pensent une même chose, cela influence son entourage. Une expérience a prouvé ce mécanisme : une dame monte dans son ascenseur. Dans l’ascenseur se trouvent deux hommes dos à la porte. La dame décide de tourner le dos à la porte même si cela semble irréfléchi.
En conclusion, les fake news sont extrêmement dangereuses et il convient de chercher régulièrement à vérifier les sources des informations que l’on lit notamment sur les réseaux sociaux.
Le 3 mai 2022, la journaliste Dorothée Lépine a visité le Lycée Francais Charles de Gaulle pour parler de son parcours aux élèves de la 3ème6 de Mme Adol en tant que journaliste, ainsi que de la transformation de sa profession par les fake news.
Son parcours a commencé par des études d'économie suivies d’une école de journalisme, elle a ensuite fait son entrée sur la scène professionnelle en travaillant par radio sur France Inter et France Info. Puis en 1989 elle a assisté au lancement de la chaîne i-Télévision devenue C-News aujourd’hui et a commencé à effectuer des reportages pour des sociétés de production comme France 3 en moyen format (10 à 20 min). Elle a continué sur LCI en encadrement en devenant cheffe d'édition puis rédactrice en cheffe adjointe. Elle s’est finalement lancée dans le freelance, proposant ses synapses à une chaîne de production pour produire en long format (1h). Une anecdote intéressante qu’elle nous a racontée parle d’une de ses expériences sur le terrain où elle est allée interviewer un français en captivité des autorités malaisiennes. Elle a utilisé une caméra cachée pour pouvoir le filmer. Elle publie des livres en parallèle de son travail de journaliste. Ses dernières réalisations comptent un documentaire sur les enfants de Daech, un livre: L’impossible traque présentant une enquête sur le terrorisme et un second livre : Les oubliées de l’Histoire racontant l’histoire des femmes derrière les grands hommes.
Les questions les plus intéressantes que nous lui avons posées :
Partez-vous à l’étranger ?
Oui, souvent car il est essentiel de rencontrer les acteurs clés pour acquérir l’information.
Comment gardez-vous votre crédibilité quand vous citez des sources anonymes ?
Le plus important quand on cite des sources anonymes est d'être sûr de ce qu'elles disent, il faut donc croiser ses sources et vérifier qu’elles n’auraient aucune raison de mentir.
Êtes vous déjà partie dans un pays en guerre ?
Non, ceci est un type de journalisme très spécifique qui exige des compétences spécifiques. En plus de ceci j’ai quatre enfants.
Comment lutter contre les Fake news ?
Pour lutter contre les fake news, il faut prendre de l'initiative et les vérifier nous même.
Heureusement, de nombreux journaux ont créé des sites exprès pour nous aider (Le Monde par exemple a créé decodex).
Comment les Fake news sont-elles créées et comment se propagent-elles ?
Avec chaque partage d’une vraie nouvelle des petites modifications sont faites et peu à peu la répétition de ce processus aboutit à une Fake news. Une fois créée, celle-ci se propage beaucoup plus vite à cause de son contenu surprenant (6 fois plus en moyenne).
Que faut-il pour être journaliste ?
A mon avis, il y a deux qualités importantes pour devenir journaliste: il faut être curieux et avoir envie d’apprendre.
Nous en avons tiré plusieurs leçons importantes, tout d’abord pour lutter contre les fake news elle nous a expliqué qu’il faut aller sur place. Pour être un bon journaliste, il faut être curieux et avoir constamment envie de découvrir de nouvelles choses. Il faut ensuite aussi être sûr de soi-même et vérifier toutes ses sources. Pour les reportages il faut créer des liens de confiance avec les personnes qui témoignent et il faut créer le sujet rapidement afin de le faire passer à l’antenne. Malheureusement, de nos jours tout le monde peut se prétendre journaliste, en conséquence nous devons vérifier les images et les sources grâce à des détecteurs fake news. Les fausses informations circulent 6 fois plus vite qu’une vraie information, quand une information sort, il faut trouver des sources rapidement, il ne faut pas tomber dans le côté émotionnel. Pour nous aider à décoder la vérité, les journaux ont des équipes de journalistes pour vérifier les informations.
Cette conférence était très intéressante parce que nous pouvions l’interroger sur tous les aspects de son métier, de plus elle était très ouverte il était évident qu’elle avait beaucoup d'expérience.