La Shoah et le cinéma

La Shoah et le cinéma

Compte-rendu d'élève sur la rencontre avec Pauline Le Diset, Professeure d'histoire du cinéma et d'analyse filmique à l'ESRA (École Supérieure de Réalisation Audiovisuelle) :

Cinéma et Shoah

Les élèves de deux classes de Terminale suivant la spécialité Histoire, Géographie, Géopolitique et Sciences Politiques (HGGSP) de Mmes Bonvalet et Gruit ont pu échanger par visioconférence avec Mme Pauline Le Diset, scénariste et enseignante à l’ESRA, dans le cadre du chapitre « Histoire, Mémoires et Justice » étudié par les élèves.

La Shoah est une période sombre de l’Histoire de l’Humanité, si ce n’est la plus catastrophique. Avant même la fin de la guerre, les survivants cherchent à faire perdurer l’histoire et leurs mémoires concernant cet évènement. C’est ainsi que la mise à mort de près de six millions de Juifs est représentée depuis la fin du génocide à travers de nombreux mémoriaux liant Histoire et Mémoire, à l’image du Mémorial du Martyr Juif Inconnu, ou encore le Mur des Noms situé au Mémorial de la Shoah de Paris. Tandis que les monuments sortent de terre, les cinéastes et réalisateurs s’emparent à leur tour de ce champ historique. Face aux multiples libertés de création prises par les artistes, l’enseignante en cinématographie, analyste scénaristique et enseignante de l’histoire du cinéma, s’est attelée à initier les élèves à des détails auparavant inaperçus et pourtant pleins de sens dans les films.

De par la comparaison de ces différents extraits de films et de leurs caractéristiques artistiques, les élèves ont découvert une face jadis méconnue des messages que transmettent les films. L’étude de Nuit et brouillard (A. Resnais, 1956), film commandé pour le dixième anniversaire de la libération des camps, propose un effet puissant grâce à l’utilisation d’images authentiques, mêlant passé et présent. Par la suite, le visionnage d’un extrait de La liste de Schindler (S. Spielberg, 1994) a permis d’évoquer les controverses qu’il a reçues. Inspiré d’une histoire vraie, le film repose notamment sur le suspense et la tension, ce qui est moralement inconcevable pour certains spectateurs. Troisièmement, un extrait de La vie est belle (R. Benigni, 1997) fut diffusé. Benigni s’est donné dans ce film la liberté d'inventer une fable. Vues par certains comme de la malhonnêteté historique, ces images firent réagir la salle de classe. Enfin, un long extrait du documentaire Shoah (C. Lanzmann, 1985) concentré sur le témoignage d’un coiffeur, provoqua une vive émotion. Les explications de Mme Le Diset offrirent aux élèves une plus grande compréhension face à l’insistance du réalisateur pour que son ami livre son témoignage.

Les œuvres cinématographiques sont ainsi des vecteurs de messages et de perspectives puissantes concernant la Shoah. En faisant naître des ressentis singuliers chez le spectateur, les films servent, au même titre que les œuvres architecturales, à représenter le génocide juif, tout en cherchant à réanimer une réalité aujourd’hui trépassée. La transmission mémorielle étant un enjeu contemporain majeur, la diversité des représentations, pouvant être jugées extrêmes, ainsi que les messages véhiculés semblent parfois plus désunir les avis que créer une mémoire collective.

Marion T. T5

Compte-rendu d'élève sur la rencontre avec Pauline Le Diset, Professeure d'histoire du cinéma et d'analyse filmique à l'ESRA (École Supérieure de Réalisation Audiovisuelle) :

Cinéma et Shoah

Les élèves de deux classes de Terminale suivant la spécialité Histoire, Géographie, Géopolitique et Sciences Politiques (HGGSP) de Mmes Bonvalet et Gruit ont pu échanger par visioconférence avec Mme Pauline Le Diset, scénariste et enseignante à l’ESRA, dans le cadre du chapitre « Histoire, Mémoires et Justice » étudié par les élèves.

La Shoah est une période sombre de l’Histoire de l’Humanité, si ce n’est la plus catastrophique. Avant même la fin de la guerre, les survivants cherchent à faire perdurer l’histoire et leurs mémoires concernant cet évènement. C’est ainsi que la mise à mort de près de six millions de Juifs est représentée depuis la fin du génocide à travers de nombreux mémoriaux liant Histoire et Mémoire, à l’image du Mémorial du Martyr Juif Inconnu, ou encore le Mur des Noms situé au Mémorial de la Shoah de Paris. Tandis que les monuments sortent de terre, les cinéastes et réalisateurs s’emparent à leur tour de ce champ historique. Face aux multiples libertés de création prises par les artistes, l’enseignante en cinématographie, analyste scénaristique et enseignante de l’histoire du cinéma, s’est attelée à initier les élèves à des détails auparavant inaperçus et pourtant pleins de sens dans les films.

De par la comparaison de ces différents extraits de films et de leurs caractéristiques artistiques, les élèves ont découvert une face jadis méconnue des messages que transmettent les films. L’étude de Nuit et brouillard (A. Resnais, 1956), film commandé pour le dixième anniversaire de la libération des camps, propose un effet puissant grâce à l’utilisation d’images authentiques, mêlant passé et présent. Par la suite, le visionnage d’un extrait de La liste de Schindler (S. Spielberg, 1994) a permis d’évoquer les controverses qu’il a reçues. Inspiré d’une histoire vraie, le film repose notamment sur le suspense et la tension, ce qui est moralement inconcevable pour certains spectateurs. Troisièmement, un extrait de La vie est belle (R. Benigni, 1997) fut diffusé. Benigni s’est donné dans ce film la liberté d'inventer une fable. Vues par certains comme de la malhonnêteté historique, ces images firent réagir la salle de classe. Enfin, un long extrait du documentaire Shoah (C. Lanzmann, 1985) concentré sur le témoignage d’un coiffeur, provoqua une vive émotion. Les explications de Mme Le Diset offrirent aux élèves une plus grande compréhension face à l’insistance du réalisateur pour que son ami livre son témoignage.

Les œuvres cinématographiques sont ainsi des vecteurs de messages et de perspectives puissantes concernant la Shoah. En faisant naître des ressentis singuliers chez le spectateur, les films servent, au même titre que les œuvres architecturales, à représenter le génocide juif, tout en cherchant à réanimer une réalité aujourd’hui trépassée. La transmission mémorielle étant un enjeu contemporain majeur, la diversité des représentations, pouvant être jugées extrêmes, ainsi que les messages véhiculés semblent parfois plus désunir les avis que créer une mémoire collective.

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